Avez-vous un intérêt pour les études à l’étranger ? Savez-vous ce qui va se produire en 2022 en termes de grandes tendances concernant les étudiants étrangers au Canada ? C’est précisément ce dont il sera question dans cet article. Après l’avoir parcouru de bout en bout, vous aurez des réponses à quelques-unes de vos questions. Auriez-vous l’amabilité de partager l’article ?
1. Baisse du taux de refus de Permis d’études pour les étudiants étrangers africains
Si vous avez l’habitude de lire les actualités, vous aurez certainement remarqué que 2021 a été une de pires années en matière d’octroi de Permis d’études pour les étudiants étrangers africains. En effet, selon des données du Ministère de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté, le taux de refus des étudiants étrangers de l’Algérie s’élevait à 85 %. C’est pratiquement la même proportion pour les autres pays francophones de l’Afrique centrale et de l’Est : Bénin (88%), RDC 86 %, Congo-Brazzaville (92%), Cameroun 87%. Seul le Maroc tire son épingle de jeu avec 53 %. D’une part, il existe plusieurs raisons sont à la base de la hausse du taux de refus dudit permis, à savoir : absence de voyages antérieurs, liens familiaux au Canada et dans votre pays de résidence, raison de visite, situation financière, ressources financières, provenance légitime de fonds, etc. D’autre part, depuis mars 2018, les agents fédéraux du Ministère de l’immigration utilisent Chinook, un logiciel conçu pour trier et analyser les milliers de demandes de Permis d’études. De l’avis des experts, ce logiciel comporterait plusieurs biais culturels qui désavantageraient gravement les étudiants étrangers francophones venant de l’Afrique. Toujours est-il que, avec la nomination d’un nouveau ministre, espérons que les étudiants étrangers africains seront traités avec équité et respect. La deuxième tendance n’en est pas moins intéressante, vous verrez.
2. Régionalisation accrue des étudiants étrangers
Les étudiants étrangers optent de plus en plus pour les régions du Québec en lieu et place de grands centres urbains comme Montréal et Québec. En effet, selon une étude réalisée en 2021 par la firme Aviseo Conseil sur les retombées socio-économiques des étudiantes et des étudiants internationaux pour les cégeps, il s’avère que « leur présence dans les cégeps assure le maintien d’une trentaine de programmes d’études dans les différentes régions du Québec, sans quoi ces programmes seraient en péril. ». Par ailleurs, environ 63 % de ces étudiants se situent dans les régions du Québec hors des grands centres. Donc, il est fort à parier que, dans les prochaines années, les régions du Québec rivaliseront d’audace et de créativité pour attirer et retenir de plus en plus cette clientèle. Quelques régions sont présentement concernées, à savoir Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Saguey-Lac-Saint-Jean, Côte-Nord, Bas-Saint-Laurent, Mauricie, Montérégie et Chaudière-Appalaches. En tant qu’étudiant étranger, vous pouvez bénéficier de plusieurs avantages en vous installant dans les régions du Québec, dont le faible coût de la vie, la qualité de vie et de l’environnement, la possibilité d’occuper des postes de responsabilités au sein de PME, ainsi que des bourses d’études. Venons-en à présent à la troisième grande tendance pour les études.
3. Augmentation de bourses d’études destinées aux étudiants étrangers
Dans le but d’attirer et de retenir des étudiants internationaux dans les régions du Québec, la Fédération des cégeps du Québec a mis en place deux bourses d’études, à savoir Programme des exemptions de droits de scolarité ainsi que le Programme de bourse d’excellence d’une valeur de 14.000 $ doublée d’une exemption des droits de scolarité supplémentaire ainsi qu’un protection d’assurance maladie. Ce programme de bourse d’excellence est divisé en deux volets dont Programme de bourses d’excellence pour les étudiants internationaux au niveau collégial – Priorité régionale ainsi que Programme de bourses d’excellence pour les étudiants internationaux dans les cégeps en région – Priorité Afrique Francophone. Dans les deux cas de bourses d’excellence, il faut présenter un excellent dossier scolaire et concernent les formations collégiales techniques. C’est le cégep ou collège privé qui transmet à ladite Fédération votre dossier de candidature. Dans la même veine, il existe aussi deux types de bourses qui sont octroyées au niveau de formation professionnelle par Québec métiers d’avenir et dont la valeur peut être comprise entre 14 000 $ et 26 600 $, selon la durée de la formation. Il s’agit de nouveau de Bourses d’excellence et Bourse d’exemption des droits de scolarité. Pour y participer, certaines conditions s’appliquent dont le fait de vouloir étudier dans l’une des 10 régions suivantes du Québec : Bas-Saint-Laurent, Saguenay-Lac -Saint -Jean, Mauricie, Estrie, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Nord-du-Québec, Gaspésie-Îles -de-la-Madeleine, Chaudière-Appalaches et Centre-du-Québec, ainsi que disposer des capacités financières comprises entre 3000 et 15.000 $. Heureusement qu’il commence à avoir une plus grande ouverture de la part de certains établissement d’enseignement.
4. Offre élargie de formations au sein des établissements d’enseignement
À dire vrai, presque tous les établissement d’enseignement désignés entendent répondre aux enjeux du 21ème siècle dont la pénurie de main-d’œuvre dans des secteurs stratégiques, tels que l’Aéronautique et l’Intelligence artificielle. Pour relever ces défis, ces établissements doivent augmenter les inscriptions dans certains programmes, contrer la baisse démographique locale et se positionner à l’international en termes de développement de la science et de la recherche. Pour ce faire, ils comptent sur la présence des étudiants internationaux en leur sein. Dans l’étude de la firme Aviseo Conseil, on remarque que certains cégeps élargissent de plus en plus leur offre de programmes aux étudiants internationaux. C’est le cas du Cégep de Saint-Félicien où 50 % de ses effectifs en Technologie de la transformation des produits forestiers sont des étudiants internationaux. Pour le Cégep de Limoilou, c’est 45 % pour le programme Arts du cirque; 42 % pour le Cégep de Baie-Comeau pour le programme Techniques d’aménagement cynégétique et halieutique. Quant au Cégep de Thetford, c’est 17 % pour son programme de Techniques de génie du plastique. Par ailleurs, les étudiants internationaux comptent pour 4,1 % de l’effectif inscrit à un programme technique menant aux top 10 des professions en déficit au Québec. C’est le cas de Techniques en génie civil, génie mécanique, réseau informatique, soins préhospitaliers d’urgence pour ne citer que celles-là. La tendance va s’accélérer durant les trois prochaines années au vu des besoins des régions sur tous les plans.
5. Accélération de la digitalisation des programmes d’études
S’il y a une leçon que les établissements d’enseignements désignés ont tiré de la pandémie, c’est la nécessité d’accélérer et de digitaliser leurs programmes de formation afin de demeurer compétitifs. Ceci répond au vœu formulé par le gouvernement de Philippe Couillard dans son Plan d’action numérique lancé le 13 décembre 2017 où il est mentionné que : « Les établissements d’enseignement supérieur s’adaptent aux besoins et aux possibilités engendrés par la révolution numérique, tant sur le plan du développement des compétences que sur celui de la recherche et de la création des savoirs, et ce, dans des domaines complexes, mais stimulants comme la sécurité de l’information, l’Internet des objets, l’intelligence artificielle ou les données massives. » (P.19)[1]. Un budget de plus d’un milliard de dollars était alloué pour la mise en œuvre du plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur à l’horizon 2018-2023.
Par le temps qui courent, le nombre de programmes maintenant offerts à distance soit en partie soit en totalité ont considérablement augmenté, ce qui représente une opportunité pour de nombreux étudiants étrangers qui souhaitent obtenir un diplôme canadien à partir de leurs pays d’origine. D’ailleurs, la tendance n’est pas prête à s’estomper, puisque les domaines complexes, mais stimulants comme la sécurité de l’information, l’Internet des objets, l’intelligence artificielle ou les données massives intéressent de plus en plus des chercheurs et des établissements d’enseignement. En témoignent « laboratoires de soins infirmiers équipés de mannequins haute-fidélité, modélisations mathématiques par ordinateur, simulations informatiques en physique, salles d’apprentissage actif, formation à distance, classes de téléenseignement et environnements numériques favorisant le travail collaboratif entre pairs. Ce ne sont que quelques exemples d’initiatives numériques qui ont cours dans les collèges et les universités depuis un certain nombre d’années. » (p.19)
À tout prendre, vous avez entre vos mains toutes les informations pour planifier en conséquence votre projet d’études au Canada en fonction des tendances du moment et du futur. Si jamais vous avez besoin d’aide pour surmonter les obstacles inhérents à l’octroi du Permis d’études, au choix d’une région en particulier où s’établir, aux conditions d’admissibilité aux bourses d’études ou encore au choix d’un programme de formation qui vous correspond réellement, écrivez-nous sur support@etudy.ca, et vous recevrez le soutien nécessaire dont vous avez besoin.
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[1] Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur. Gouvernement du Québec, 2018